Tous ne sont pas nés en Grande-Bretagne. Mais certains d’entre eux n’hésitent pas à arriver en kilt pour boire leur Guinness à la terrasse d’un restaurant. Tandis que d’autres vous tiendraient volontiers toute une soirée afin de vous parler de jeu de paume, et de ces drôles de raquettes que l’on ne fabrique qu’à Cambridge. Bref, ils ont un style bien à eux, et une décontraction toute britannique. Pour respecter l’exactitude horaire d’un rendez-vous pris avec la presse, ça peut poser problème. Pour la cordialité de la conversation, c’est sans égal.
Des liens à nouerDepuis peu, une vingtaine de personnes adhèrent à l’association Pau, so british. Celle-ci est née d’un constat navrant. Bien que la ville natale d’Henri IV ait été marquée par l’influence anglaise à partir du XIXe siècle, certains semblent encore ignorer la richesse et la diversité de cet héritage venu d’outre-Manche.
Pour gommer cet oubli, les membres de plusieurs associations comme le Pau Hunt, le cercle anglais, Pau Wrigth aviation, le Yacht Club, le golf et l’on en passe ont adhéré à l’idée qu’un « social club » voit le jour dans la cité béarnaise.
Celui-ci s’est donné plusieurs objectifs. Tout d’abord s’appuyer sur un grand événement sportif pour mieux faire connaître la ville, ses charmes et son patrimoine. C’est ce qui a été fait dernièrement lors du Grand Prix où Pau, so british a tenu un stand. Et c’est ce qui se fera encore le dimanche 17 juin prochain au cours d’un pique-nique organisé aux haras de Gelos, au moment où le Béarn accueillera le championnat du monde de canoë.
Pau, so british souhaite également resserrer les liens noués entre le Sud-Ouest et la Grande-Bretagne. « L’école des apprentis jockeys de Mont-de-Marsan est par exemple en contact avec un établissement similaire en Grande-Bretagne. Nous pourrions les aider à monter des échanges », explique Tim Robinson, le président de l’association, qui travaille dans l’univers des chevaux de course.
Contacts sur Internet« De même, nous pourrions épauler des gens qui viennent de l’étranger et s’installent dans la région. Nous avons par exemple appris que des rugbymen arrivant des Tonga et de Nouvelle-Zélande avaient quelques difficultés à s’intégrer. Car ils manquent de contacts. » Toutes ces activités seront bien sûr à but non lucratif, ajoute-t-il.
Pau so british a choisi d’installer son siège au restaurant Chez Pierre, qui possède un salon au confort très anglais, rue Henri-IV. L’adhésion est de 40 € par an.
Les personnes intéressées peuvent s’informer sur le site pausobritish.wordpress.com ; écrire à pausobritish@gmail.com ou consulter la page Facebook de l’association.
http://www.sudouest.fr/2012/06/11/ils-sont-so-british-739710-4147.php